Pour fêter ses 75 ans, Péter Eötvös construit son programme de concert en un diptyque purement hongrois : deux de ses œuvres puissamment expressives face à deux partitions féeriques et enjouées issues du "folklore imaginaire" de Bartók.
Le Concerto pour violon no 2 – au titre malicieux de DoRéMi - de Péter Eötvös, composé pour la violoniste Midori, est repris ici par un des grands noms de l’archet d’aujourdhui, Patricia Kopatchinskaja. Le musicien a dédié une partition de 2016, d’une grande force, aux nombreux migrants embarqués sur de frêles embarcations pour fuir leur pays et qui sont mort noyés avant de pouvoir atteindre les côtes italiennes. La création française de cet hommage "Aux victimes anonymes" est un manifeste contre l’oubli. La Suite de danses de Bartók s’inspirant des folklores arabe, roumain ou hongrois et la magie orchestrale du Prince de bois répondent à Péter Eötvös sur une note féerique et enjouée. "Bartók parle la langue maternelle absolue de la musique, une langue que je parle en tant que compositeur et chef d’orchestre", aime à rappeler le musicien. Eötvös-Bartók : l’accord parfait.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir