Le texte de Marie Dilasser porté par la mise en scène de Michel Raskine est un régal de fantaisie qui n’occulte pas néanmoins un propos grave et subversif. Derrière la drôlerie et les sourires se cachent les désillusions de l’amour, les jeux de pouvoir dérisoires et une planète qui s’autodétruit... Adieu la jeune et jolie princesse et son chevalier servant ! Bienvenue dans le royaume en crise d’une Blanche-Neige, grande perche et quelque peu féministe, amoureuse d’un certain Monsieur Seguin, qui vit près d’un prince vieilli, gringalet et irascible. Oui Blanche-Neige a grandi, elle n’est plus ce qu’elle était depuis que son prince est venu. Même les sept nains se sont démultipliés et sont devenus 101. Une version iconoclaste du conte, un joyeux outrage littéraire et théâtral, portée par un duo explosif, un texte acrobatique qui subit un traitement de choc par une mise en scène décapante. Le jeu des comédiens est nerveux et tendu à souhait. L’enchantement est total même si le merveilleux reste ici quelque peu acide et irrévérencieux.
C’est un spectacle baroque, surprenant, qui secoue avec un irrespect jubilatoire les archétypes véhiculés par les contes, qu’ils soient de Grimm ou de Walt Disney. Une création à l’adresse du jeune public qui ose une forme nouvelle pariant sur la curiosité, sans préjugés ni clichés, d’un public avide d’histoires. Autour du spectacle
Goûter-philo avec Hélène Déodat de Ph’Arts à 17h30. —
Coin lecture dès 18h30, Café-librairie. —
Bord de scène.
Source : Open Agenda
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