Nombre de scieurs du Forez et des Bois Noirs quittaient leur foyer après les semailles pour ne revenir qu'en mai ou juin. Ils allaient travailler à la scie en différentes provinces, dans les pays bas (les plaines proches ou lointaines). Ils étaient rémunérés à la tâche ou à prix-fait. Souvent nourris par l'employeur, l'essentiel de leur nourriture consistait en grosses soupes. L'un juché sur la pièce à débiter, l'autre au sol, les scieurs de long préparent le bois de charpente en actionnant la grande scie dans le sens vertical. Le chevrier est le nom de celui qui tire vers le haut ; celui qui tire versle bas, le renard, se protège de la sciure avec un vieux sac ou un chapeau de feutre. Ainsi que le font encore les charpentiers, le tracé des coupes à effectuer est indiqué au moyen d'un fil imprégné de colorant (noir de fumée). De temps à autre, le chevrier jetait un coup d'oeil pour vérifier qu'ils ne s'écartaient pas de la ligne tracée. L'entaille progressait du petit vers le gros bout de la bille, dans le sens inverse de la croissance de l'arbre, afin de rencontrer le moins de résistance. De solides fixations maintiennent la bille au chevalet de façon à résister au mouvement alternatif des scieurs. A mi-travail, il faut tourner la pièce de bois et scier dans l'autre sens.
Source : Open Agenda
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