Quatuor Hanson - Mendelssohn, Beethoven - Espace Jean-Vilar

Distribution : Anton Hanson, violon Jules Dussap, violon Gabrielle Lafait, alto Simon Dechambre, violoncelle

Fondé en 2013, le Quatuor Hanson se forme sous l’impulsion de Hatto Beyerle (European Chamber Music Academy), du Quatuor Ebène et de Jean Sulem au Conservatoire Supérieur de Paris. Guidés par leurs conseils, ils font des quatuors de Haydn leur point d’ancrage esthétique et musical. Parallèlement, ils abordent les œuvres de compositeurs de notre époque. S’approprier la musique de leur temps est pour eux le lieu d’une réflexion sur le rôle de l’interprète et sa place dans la modernité.

Les trois quatuors qui composent l’opus 44 de Mendelssohn sont écrits en 1837-38. Il s’agit du second cycle de quatuors du compositeur. Le premier quatuor dans la tonalité triomphale de ré majeur débute avec un premier thème plein de fougue avec lequel contraste la tendresse du deuxième. Pour le second mouvement, Mendelssohn délaisse le scherzo beethovénien pour revenir au plus traditionnel menuet. Au menuet populaire qui rappelle vielles et cornemuses succède un trio énigmatique. Le mouvement lent est un bijou d’harmonie et de contrepoint, dans une approche entièrement romantique. Le final conclut la pièce avec brio, dans un tourbillon rythmique rappelant la saltarelle italienne.

Le quatuor op. 95 est l’un des plus concis de Beethoven, également un des plus fulgurants. Le premier mouvement, dans la tonalité sombre de fa mineur, oppose un premier sujet véhément et assurément ‘‘masculin’’ au second sujet lyrique et doux en la bémol majeur. S’ensuit un mouvement lent tantôt élégiaque, tantôt sinueux, qui débouche sur le Scherzo plein d’explosivité. Après ce long intermède central constitué des deux mouvements centraux, le dernier mouvement rassemble les dernières forces pour démarrer en fa mineur et conclure finalement sur une coda triomphale en fa majeur.