Iris Marchand > We Need Transformation - Lhoste art contemporain

Du au

De 12h00 à 20h00

Lhoste art contemporain

13200 Arles

L’art d’Iris Marchand se déploie sur des toiles de grands formats, sur les murs des villes, sur les pages de ses carnets qu’elle remplit inlassablement. Tout est prétexte à création. Plaques de Placoplatre, cartons de déménagement, draps de lin ou de coton, vêtements, qu’importe le support, elle peint et sculpte sur ce qu’elle trouve. Elle utilise toujours la même encre noire, de l’encre de Chine, plus sombre et plus profonde que l’acrylique. Presque toujours ses peintures sont accompagnées de mots à revers et de messages sous forme de slogans. Parfois le fond est coloré d’un aplat rouge ou bleu.

Elle peint en noir comme pour simplifier l’effervescence des pensées qui l’animent. L’exécution est rapide, sinon la jeune artiste se lasse et son trait perd en puissance. Son geste a la vivacité et la concision de son esprit. Il se révèle toujours plus diligent dans les carnets qu’elle remplit quotidiennement de dessins, de phrases et de mots. Le changement d’échelle, des croquis sur feuille Moleskine de 19 x 25 cm aux toiles grand format, se fait sans transition. Il n’y a pas de ratés, très peu de traits préparatoires. Quand elle travaille l’argile, les pièces de ses céramiques sont découpées à même le bloc. D’une traite, la masse de terre crue est débitée à coups de couteau ou taillée au fil. Là encore la réalisation est fulgurante et précise, comme pour annoncer l’urgence d’une transformation.

Sur la blancheur des draps usés par le temps prennent forment les femmes de sa révolution. Ce linge qui a été si longtemps lavé par des mains de femmes sert enfin de support à leur gloire. Iris Marchand fait de la liberté une pratique. Ses œuvres sont le prolongement d’un esprit ouvert qui célèbre l’émancipation des corps et la reconnaissance du singulier. Les figures immenses de It is not a love story ou de La femme qui cherche sa liberté sont des invitations à se débarrasser du machisme, de l’homophobie, du racisme et de toute forme d’entrave sociale qui nous tient prisonnier.ère.s. La plasticienne place la non-binarité et la transition au cœur de son travail et de sa vie. Souvent les personnages de ses toiles sont nus, livrés tels quels entre toute-puissance et vulnérabilité. Le groupe sert souvent de rempart à la fragilité de l’être solitaire. Avec La Cène, ce sont treize femmes qui prennent la pause historique, nues, telle une invitation à s’affranchir des normes. « Le corps est la chose la plus politique et la plus publique qu’il soit » écrit Paul B. Preciado. Avec les portraits de Franklin et de César ou la toile tout en hauteur We need transformation, qui donne son titre à l’exposition, l’artiste autodidacte participe à l’élan d’une révolution contre une société patriarco-coloniale et pour une transition joyeuse.

Melanie Bellue

Exposition ouverte
du 21 juin au 15 août
du mardi au dimanche
11h > 13h et 16h > 20h

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