Anne Eliayan et Christian Pic ont parcouru à pied les greens et ont observé aussi bien les joueurs que l’écrin de nature en ces lieux. À travers cette réflexion les deux artistes soulèvent l’enjeu de l’eau qui deviendra prégnant dans les prochaines années :
Est-ce raisonnable d’explorer l’espace clos d’un golf à l’heure où le réchauffement climatique va rendre l’eau aussi précieuse qu’un diamant ? Peut-être, car il existe une eau mal connue, née du métabolisme des arbres, que l’on appelle l’eau verte, celle qui est absorbée par les végétaux, issue des précipitations mais aussi de l’humidité du sol et de l’évaporation. Les arbres distillent en fin de journée l’humidité recueillie grâce aux frondaisons d’une forêt diversifiée. Les greens sont balisés par un ensauvagement varié d’arbres adaptés à la production de cette «eau verte» dont le rôle particulier assure la survie des organismes vivants, sécurise les puits de carbone terrestres et régule la circulation atmosphérique. Une autre réflexion sur l'équilibre fragile et ténu entre l'homme et la nature.
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