L’œuvre littéraire de Christian Bobin tient une place particulière au sein de l’œuvre musicale de Benoît Menut : Le Baiser de marbre noir, Un Bruit de balançoire, et aujourd’hui Le Christ aux coquelicots.Concernant cette dernière pièce, on pourrait s’attendre à une œuvre « catholique », exégète des écrits du Nouveau Testament. Mais non. C’est plutôt à un questionnement autour de l’Amour que Bobin nous mène avec cette œuvre faite de courts poèmes analogues aux haïkus : amour physique, amour de soi, amour spirituel...Souhaitant enluminer le texte de Bobin, Menut choisit de composer pour un orchestre vocal de seize solistes une cantate chorale a capella qui suit la progression du livre vers la lumière, l’apaisement, l’acceptation.Une lettre d’amour qui révèle à tout un chacun la nature et la fragilité du divin, la simplicité des belles choses chères à Bobin : « la beauté vient de l'amour. L'amour vient de l'attention. L'attention simple aux simples, l'attention humble aux humbles, l'attention vive à toute vie ».
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