Avec Charcoal, Caroline Grosjean crée pour la première fois un endroit de rencontre avec les tout-petits. Elle invite ici les spectateurs à s’immerger dans une scénographie brute et sensorielle où la matière et le corps s’entremêlent, se colorent et se transforment l’une l’autre.
Des plasticités
Nomade, chamane, architecte, cafu, animale, femme oiseau... Montagne, tanière, muraille, cairn, éboulis... Les métamorphoses du corps succèdent aux mues de l’espace. L’interprète chemine, dompte, dessine, s’inscrit, se fond, gravit, surplombe des paysages sans cesse renouvellés. La matière, inerte, devient vivante et se laisse sculpter par la danse.
Des contrastes
Minéral et animal, sombre et lumineux, visible et invisible, sonore et silencieux. Au plus proche des spectateurs, Charcoal joue avec les espaces, les formes, les images, les couleurs, les échelles de grandeur, les cadres, les adresses, les profondeurs de champ.
Une attention particulière est portée au son et sa spatialisation : voix chuchotée et chantée, jeu d’amplification, sons réels et enregistrés.
Des invitations
Dans ce dispositif à la forte dimension plastique, la partition d’actions physiques génère l’apparition d’images puissantes et symboliques. Ce va-et-vient entre abstraction et narration multiple va de paire avec mon attachement au corps sensible et à la tension poétique. Charcoal se lit alors comme une danse archaïque ou une odyssée contemporaine et résonne différemment dans l’imaginaire de chacun des spectateurs.
Source : Open Agenda
0 Commentaire Soyez le premier à réagir