Crédit photo : Thierry Laroche Ca se passe dehors, sur un parking, à la nuit. Le public ne sait rien. Il n'y a aucune installation qui laisse prévoir quelque chose. Juste l'éclairage public qui permet de voir ce qu'il y aura à voir. Une voiture utilitaire arrive. Un type (joué par Patrice Jouffroy) est dedans. Il attend. Il sort de l'auto. Il attend. Un autre type arrive (joué par David Gambier) arrive, suivi d'un autre (joué par Guillaume Derieux). On voit qu'ils ne savent rien de ce qui va se passer. Visiblement l'automobiliste leur parle, et ils se découvrent mutuellement. Il leur fait un chèque sur le capot. Il remonte dans la voiture, les deux autres types aussi. Ils allument l'éclairage intérieur et on voit qu'il leur explique quelque chose. Les deux types « embauchés » sortent un peu de matériel et le placent (spots à led sur pied, sac, aspirateur...). Ils obéissent, sans trop comprendre. Le « patron » énigmatique reste dans l'auto, envoie de la musique. Et la performance démarre... Je n'en dis pas plus. Il est question d'emballage d'humain sous vide, de renaissance... On est sans doute plus proche d'une forme d'art thérapie, que de pure performance en art contemporain...Le projet OLAF a bougé. d'une création globale sur la performance en art contemporain, il devient autre chose. Nous étions partis sur une forme sans doute trop parodique et facile. Nous bifurquons vers quelque chose de plus intime et étrange. OLAF, c'est un "objet-théâtral" qui ne ressemble à aucun autre spectacle de Théâtre group' ! C'est ça la création. Partir dans de nouvelles directions. Cet OLAF ne donne pas toutes les clés. Comme dans une séquence de film attrapé en cours de projection, le spectateur découvre OLAF et libre à lui de se raconter l'histoire à sa façon. Etre troublé, dérangé, séduit, perturbé, aimer ou détester, mais en aucun cas être indifférent ou insensible.
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