La course folle est un concentré de gourmandises. On y retrouve une plume accomplie, des textes ciselés, pop’isés de soleil. On y découvre une voix affranchie de son air juvénile, maîtrisée de plus belle, ce timbre qui s’amuse et louvoie d’octave en octave. Il lui en a fallu des heures de scènes depuis Mélancolie heureuse (2017), pour oser jouer d’elle, jusque dans les arrangements. Il lui en a fallu du travail pour flirter les refrains avec légèreté. Dans son disque précédent, l’artiste interrogeait en mineur l’avenir de la planète, le poids du temps et le sens de la transmission. 2020 et son lot d’incertitudes ont évanoui, tournée et tergiversations. Qu’en restera-t-il ? Son auteur répond en majeur et choisit de twister l’intensité de la vie, la beauté de l’éphémère, panache d’élégance moderne et de sincérité.
Ce cru 2021 est délicieux, Tim Dup lumineux. On y retrouve ses fragances inspirées du réel et ses compagnons fidèles. L’amitié et la complicité dans la création ont créé une émulsion particulière dans l’entourage de l’artiste. Pavane co-produit ses albums depuis son premier EP. Hugo Pillard réalise un à un ses clips. Diane Sagnier retrouve la photographie et les réalisations visuelles. Fab Dupont a repris, pour cette nouvelle édition, les rênes du mixage. Si Tim écrit, compose, arrange et produit ses chansons, il n’est pas seul. Il aime s’entourer et mettre au jour le talent des autres. La course folle est une aventure collective. Un troisième disque de haut vol qui raconte La légèreté précieuse et nous déploie du Soleil vers Les cinquantièmes hurlants. Un album gourmand de chansons. Tim Dup lance les invitations des retrouvailles ensoleillées, il est temps de dérider l’hiver, vers la course folle de l’été !
0 Commentaire Soyez le premier à réagir