Un film documentaire en noir et blanc, filmé par l’un des pionniers du cinéma direct. Pennebaker capte des moments de vérité, avec pour objectif d’avoir une caméra, être là et n’avoir rien d’autre à montrer que le réel en train de se déployer.
Dans ce film culte, il filme Bob Dylan, déjà une star aux Etats-Unis, lors de sa première tournée en Angleterre, en 1965 où la gloire l’accompagne de scène en scène. Il est jeune, il est insolent et audacieux, intelligent et arrogant. Méprisant même. Pennebaker nous montre Dylan, en coulisse de ces tournées, accompagné de sa bande : Joan Baez, Donovan, Alan Price. Le filme dresse un portrait énigmatique du roi de la folk. Rien à démontrer. Bob Dylan est insaisissable, versatile. Il remballe les critiques de cinéma, se glorifie de son impopularité. Et lorsqu’il monte sur scène et qu’il se met à chanter, les multiples facettes se cristallisent dans son génie. Un génie qui ne cesse de travailler, d’écrire, de jouer guitare et harmonica, et de se donner sur scène.
Tous les ingrédients sont là pour créer la légende du rock’n roll qu’il deviendra quelques temps plus tard, lorsqu’il mutera de la folk pour le rock. Sa voix de sable et de colle comme le nomme Bowie, son arrogance, une confiance sans faille :
« Oh, hear this Robert Zimmerman I wrote a song for you About a strange young man called Dylan With a voice like sand and glue Some words had truthful vengeance That could pin us to the floor Brought a few more people on And put the fear in a whole lot more (...) »
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