Une fille, c’est une affirmation d’elle-même, sans détours, de sa personnalité artistique comme de sa sexualité. Les 30 ans de Laura Cahen, fêtés cette année, y sont sans doute pour quelque chose… Si son précédent album, Nord, explorait le passé, le nouveau traduit le présent, revendique avec poésie l’identité homosexuelle et les convictions féministes de la chanteuse, interpellée par l’actualité des féminicides et des manifestations intolérantes : « je peux avoir du mal à parler de ces sujets, mais, en revanche, plus d’aisance à en faire des chansons ». Le rêve, les saisons, la nature, l’amour, la rupture, la folie et cette pincée de sorcellerie (elle cite volontiers Mona Chollet) se manifestent au fil des morceaux où la lumière rencontre la nuit, où le synthétique croise le fer avec l’organique. Parmi ses influences, Beth Gibbons, Aldous Harding, Bertrand Belin, Lhasa, Kate Bush, Alain Souchon, Björk, PJ Harvey, Anne Sylvestre… Structures anglo-saxonnes, paroles francophones, expérimentations sans cesse renouvelées : l’électronique sied à merveille à l’écriture imagée, imprégnée d’un romantisme dix-neuvièmiste de Laura, et de son timbre enfin révélé.<br><br><a href='https://lerocherdepalmer.fr/artistes/laura.cahen/10.2021.php' target='_blank'>EN SAVOIR PLUS</a>
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