Porter à la scène les travaux des sociologues militants Monique et Michel Pinçon-Charlot sur les ultra-riches peut être à la fois vivant, drôle et percutant.
Des téléphones, des tests à remplir, des affiches sur des cordes à linge, des rubans de signalisation, et même du champagne... Il n'en faut pas plus à Guillaume Bailliart (on n'a pas oublié son incroyable Tartuffe aux 3T), qui signe une mise en scène très rythmée, et Stéphane Gornikowski, concepteur, pour dénoncer, avec une bonne humeur communicative, la violence sociale. Ici, pas de cours magistral, ni de démonstration économico-rébarbative, mais des vérités de bon sens entre quelques explications de base, des paires de lunettes et des perruques qui suffisent pour souligner des situations très concrètes ou la parole de quelques-unes des fortunes écrasantes (Liliane Bettencourt ou Serge Dassault).
La violence des riches est la description scrupuleuse d'un ordre des choses injuste. L'inventif Guillaume Bailliart fait la preuve que l'on peut rire de tout, mais, avec ses perspectives positives et ses utopies citoyennes, pas n'importe comment.
Cie Vaguement Compétitifs
“Poursuites” avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation
Source : Open Agenda
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