Aperçu de Créteil au début du XXe s. : scènes de vie locale peintes par Simas et rythmées par l'horloge mécanique transfuge du clocher. - Maison du Combattant

Rentrer dans la maison du Combattant s'apparente à un voyage dans le temps ; accueilli dans le hall par l'horloge monumentale qui, au siècle dernier, du haut du clocher du village, avait rythmé les vies de tant de Cristoliens, vous ressentirez la plénitude d'un temps "qui avait le temps" : temps de travail, temps de délassement, temps de vie ...

L'horloge du clocher de l'église Saint Christophe.

Arrivée chez nous par le train, un jour de 1903, elle sonnera fidèlement les heures et demie en faisant teinter les cloches de l'église. Le splendide mécanisme dont vous pouvez admirer les secrets deviendra inutile après l'électrification.

Un travail de nettoyage, de réparation et pour certaines pièces, de réfection, a été entrepris pendant plusieurs années et depuis un quart de siècle, la vieille horloge de plus de 115 ans anime le centre ancien de la ville, avec le remontage à l'huile de coude !

L'auteur de cette restauration aura le plaisir de vous en dévoiler tous les secrets.

L'ancienne salle des mariages : un hommage au travail de la terre et au calme d'un village paisible.

Ancienne maison des champs au XVIe siècle, remplacée par une maison plus cossue, établie selon les plans de Le Camus de Mézières (1758), elle servit de villégiature au Marquis de Bullion puis à l'amiral de La Touche Tréville avant d'être vendue à la fin du XIXe siècle à la commune de Créteil pour en devenir la mairie.

Elle le restera de 1874 à 1972.

Devenue Maison du Combattant, elle accueillle maintenant de nombreuses associations qui ont en commun la sauvegarde et l'entretien du souvenir.

Son ouverture au public reste exceptionnelle.

Vous pourrez admirer la décoration picturale de l'ancienne salle des mariages, effectuée par Eugène Simas (1862-1939) qui fut ainsi recommandé par un préfet aux accents visionnaires : " (...) Ne vous semble-t-il pas que l'on pourrait substituer aux scènes allégoriques souvent peu compréhensibles et d'une banalité fatigante, les paysages avec figures, reproduisant les pittoresques localités que traverse la Marne ? Il y aurait à cela double avantage de varier la monotonie des décorations ordinaires des mairies et de conserver le souvenir d'une région qui tend, chaque jour, à se modifier et à prendre son caractère propre... "

Délibérations du Conseil municipal de Créteil, 23 octobre 1897, Archives municipales, D1/14.

Sur ses quatre fresques, en mettant en scène la vie des Cristoliens de l'époque dans leur décor habituel, Simas nous fait partager un quotidien qui nous semble irréel à Créteil. Enfin le plafond offre aux visiteurs un choix de la production locale d'antan que ne renieraient pas les maraîchers actuels.