Les noms de rues, les statues, les bustes, les monuments: que nous enseignent-ils du passé et du présent? Qui est représenté-e-x dans l’espace public et comment? Qui est glorifié-e-x et célébré-e-x et pourquoi? Qui reste invisible?
La Semaine de l’égalité et la Semaine contre le racisme en Ville de Genève proposent en 2021 plusieurs événements invitant le public à réfléchir aux enjeux de genre et de racisme autour des représentations symboliques et mémorielles dans l’espace public. A travers deux tables rondes et des visites guidées urbaines, c’est une question politique qui sera posée: qui est-ce que la collectivité souhaite célébrer dans les rues de ses villes? A qui la communauté choisit-elle de rendre hommage? Qui choisit et quelles sont les règles?
Historiquement, l’espace public a été considéré comme un espace masculin dont les femme-x-s étaient exclue-x-s: il a été pensé par et pour les hommes. Si tout le monde n’a pas les mêmes usages de l’espace public, les femme-x-s et les hommes sont également représenté-e-x-s de manière très différenciée à travers les symboles et les ornements. Le constat de l’invisibilité des femme-x-s dans l’espace public revient régulièrement dans les discussions autour de la manière dont les espaces urbains sont pensés et aménagés. Il se manifeste notamment à travers la sous-représentation des femme-x-s dans les noms de rue ou de monument, les statues, les bustes et bustiers mémoriels. Quel est l’état des lieux de la représentation symbolique des femme-x-s à Genève et en Suisse? Lorsqu’elle-x-s obtiennent une place dans le décor public, comment sont-elle-x-s représentée-x-s et quelle-x-s femme-x-s le sont? Pourquoi, lorsque des initiatives comme un changement de nom de rue ou des panneaux de signalisation féminisés interviennent, des personnes s’y opposent si fermement?
Intervenante-x-s:
Yasmina Foehr-Janssens, professeure de littérature française médiévale à l'Université de Genève et membre du groupe «Bustes et Bustiers aux Bastions», séminaire annuel de master sur le genre et les figures du savoir; Pamela Ohene-Nyako, assistante-doctorante en histoire contemporaine à l’Université de Genève, historienne ayant participé au projet 100Elles* et fondatrice d’Afrolitt; Isabelle Sentis, chercheuse, performeuse, activiste, co-fondatrice du projet Queer Code et co-initiatrice du projet "Notre Histoire Compte"; Nicole Surchat Vial, architecte et urbaniste, professeure à la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg.
Modération:
Laurence Difélix, journaliste et productrice à la Radio Télévision Suisse (RTS).
Source : Open Agenda
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