L’exposition au musée Calbet explore le sujet du vélo comme objet du quotidien, son évolution dans nos sociétés et l’impact qu’il a pu produire sur son passage. Présent depuis plus d'un siècle dans les usages comme loisir, comme sport, mais également comme moyen de locomotion, il n’a jamais été totalement supplanté par l'automobile ou du vélomoteur mais on constate son retour en force dans les villes en tant que moyen de déplacement simple, sain, écologique, économique et adapté aux déplacements du quotidien. La bicyclette a connu de nombreuses étapes dans son évolution, des inventions plus ou moins fantasques, brevetées ou non, aux plus déterminantes, comme le pédalier, avec des remises au goût du jour d’étapes historiques de son évolution, comme la draisienne ou le fixie (pignon fixe). Son rôle dans l’émancipation de certains groupes sociaux est fondamental. Les femmes, les jeunes gens, les plus pauvres ont pu profiter de l’accessibilité de cet objet pour dépasser les limites de son cadre habituel et s’affranchir des bornes imposées par l’autorité qu’elle soit parentale ou sociale. Le vélo a par ailleurs une place particulière dans les collections du Musée Calbet et dans l’esprit des grisollais car un champion de bicyclette, Jean Dargassies, surnommé le « Forgeron de Grisolles » a concouru à plusieurs Tour de France depuis le tout premier en 1903, avec quelques bons classements sur plusieurs étapes, et une certaine notoriété de par sa personnalité très sympathique. Il ouvrit un magasin de cycles après son retour au pays. De nombreux objets liés à la bicyclette présents dans les collections du Musée Calbet proviennent de ces heures glorieuses. Conjointement à l'exposition patrimoniale présentant des collections du Musée Calbet ou des prêts institutionnels, un designer italien Gianluca Gimini est invité à présenter son projet intitulé Velocipedia, réunissant une série de dessins réalisés par ses amis puis par des inconnus dans la rue sur la question suivante : « Pouvez-vous dessiner un vélo d’homme de mémoire ? ». Les croquis nombreux et variés, surprenants, drôles, inattendus ont donné lieu à des rendus 3D réalisés par l’artiste, affichant avec d’autant plus d’amusement pour le spectateur les aberrations issues des dessins inexacts de cet objet pourtant universellement connu, utilisé, pratiqué.
Source : Open Agenda
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