Merveilleuse clarinette, au son souple comme un chat ! Les compositeurs des deux quintettes avec clarinette présentés aujourd’hui ont découvert sa sonorité veloutée et chatoyante grâce à leur amitié avec des virtuoses de l’instrument : pour Wolfgang Amadeus Mozart, c’était Anton Stadler et pour Johannes Brahms, Richard Mühlfeld.
Avec le Quintette pour clarinette et cordes, Mozart compose pour Stadler l’une de ses œuvres les plus intimes, où le dialogue entre la clarinette et les cordes atteint une beauté épurée jusqu’au sublime.
Le siècle suivant voit le miracle se renouveler : Brahms surnomme son ami Mühlfeld sa prima donna ou encore le rossignol de l’orchestre. C’est pour lui qu’il renonce à sa retraite (autoproclamée) de la composition et entreprend le paradisiaque Quintette avec clarinette, qui renoue avec la perfection mozartienne, mais dans son propre langage, romantique à souhait. Ainsi, Mozart & Stadler, Brahms & Mühlfeld donnent raison à Alphonse de Lamartine en nous prouvant qu’« il y a des amitiés foudroyantes qui fondent les âmes d'un seul éclair [musical]. »
Dorothea Baritsch
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