Comme je dis toujours, le monde appartient à ceux qui se lèvent » philosophe la Patronne du petit bistrot en accueillant ses fidèles clientes, qui, entre les «p’tits cafés calva» et les «grands ballons d’Alsace» oscillent du comptoir à leurs tables en nous livrant leurs pensées profondes. Drôles, poétiques, incongrues leurs répliques fusent, s’entremêlent, s’agglutinent, envahissent le bistrot, avec en toile de fond les chansons que diffuse la radio et qu’elles reprennent en chœur dans un élan chaleureux. Le café devient leur café, leur chez elles, leur univers. Et quand la patronne annonce l’heure de la fermeture, elles ne veulent plus le quitter, elles protestent, traînent des pieds pour partir, mais surtout,s’assurent qu’il sera bien ouvert le lendemain, parce que comme dit Mme Lallemand une fidèle cliente, «en refusant de nous servir c’est toute la race des clientes que vous insultez.»
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