Conférence Entretien d'Issy en ligne | la révolte des républicains espagnols - Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux

En clôture du cycle consacré aux Voix de la révolte (disponible en intégralité sur Issy.TV), retour sur la guerre d’Espagne avec Jean-François Berdah, maître de conférences en Histoire contemporaine à l'université de Toulouse – Mirail et spécialiste de l'Espagne contemporaine.

En 1931, les élections municipales donnent une large majorité dans les villes aux républicains. Le roi Alphonse XIII est contraint à l’exil et la République est proclamée. La gauche républicaine ne satisfait pas les classes populaires et, en novembre 1933, la droite l’emporte aux élections. Les grèves insurrectionnelles des Asturies en octobre 1934 sont noyées dans le sang. Les forces de gauche rassemblent alors tous les partis qui luttent contre les adversaires de la Révolution et cette coalition composée de socialistes, communistes, et républicains de gauche, le « Frente popular » obtient la majorité en février 1936. Le 18 juillet 1936, un coup d'État militaire se produit en l'Espagne, dirigé par le général Franco, devenu le chef suprême. L’échec du coup d’Etat est à l’origine d’une guerre de 3 ans, la guerre d’Espagne. D’un côté, les nationalistes, appuyés sur l’armée d’Afrique - la légion étrangère, les troupes marocaines -, sur le clergé catholique et sur la Phalange (une organisation fasciste), et de l’autre, les républicains, les libéraux, les catholiques autonomistes, les anarchistes et les partis du “ Frente popular ”. Dès la fin de 1936, l’Espagne se trouve ainsi coupée en 2 : les nationalistes franquistes tiennent la partie occidentale du pays à l’exception des province s basques. Les républicains conservent, outre le Pays Basque et les Asturies, la plupart des provinces orientales et Madrid. Pendant toute la durée de la guerre, des vagues de réfugiés trouvent asile dans les pays voisins, en particulier en France.