✧✧ CLEA VINCENT ✧✧
À travers trois EP (Non mais oui 1 et 2 et Tropi-Cléa) et les deux albums remarqués (Retiens mon désir et Nuits sans sommeil), Cléa Vincent s’est affirmée comme porte-étendard d’une scène french pop renouvelée. Volontaire, spontanée, indissociable de son clavier, cette touche-à-tout avant-gardiste joue depuis aussi longtemps que le conservatoire s’en souvienne. Avec ses textes faussement légers, francs et inspirés, ses mélodies aux accroches imparables, elle a planté un décor néoromantique original, un univers dansant et sensuel qu’elle a déjà emmené sur les scènes des quatre coins du monde elle est actuellement en pleine tournée de l'album Nuits sans sommeil, sorti le 1er mars 2019.
Clip Cléa Vincent - Nuits sans sommeil
https://www.youtube.com/watch?v=pc2pgS9Q3GA
Lien album :
https://msr.lnk.to/clealp2
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✧✧✧ Infos Pratiques ✧✧✧
Le Makeda
103 rue Ferrari, 13005 Marseille
Ouverture des portes : 20:00
ENTRÉE : ✧✧ Prix: 10€ en happy prévente /13 € sur place + ADH
Cléa Vincent
Difficile d’écrire la biographie de quelqu’un qui a encore tout à vivre. C’est au futur indicatif qu’il va falloir conjuguer les talents de la parisienne Cléa Vincent. Elle est jeune, volontaire et capable de tout, à l’image du hit indémodable de Minnie Ripperton (Young willing and able). Elle aime les ambiances de jungle hexagonale à l’instar de Yelle ou du trop méconnu premier album de Chagrin d’Amour. Antidote acidulé aux pâles fantômes de la french pop (de Taxi Girl à Lescop), ce premier LP fait l’effet d’un gin fizz sur le parking d’une boîte où l’on serait très désireux de pouvoir entrer
Comme une France Gall imprégnée de culture dance, Cléa enchaîne ses chansons à la vitesse haut-débit d’Alice au pays des merveilles sonores. Une recette de l’amour fou sortie de l’alambic Séverin, chanteur ne se contentant pas de plaire aux jeunes demoiselles, sachant aussi devenir leur brillant couturier sur-mesure (Liza Manili, déjà). Prendre les chansons de l’album une par une reviendrait à disséquer une grenouille vivante en cours de biologie. Il y a une telle tenue - et même teneur - dans cet album de l’immaturité qu’il serait disconvenant de l’aborder en pièces détachées. Cléa fait démarrer son histoire dans une ville-fantôme sans garçon, nous fait passer par plusieurs états de fièvre amoureuse avant de nous abandonner sur une promesse de recommencement. Indisciplinée, ne chantant qu’à sa tête, Cléa invoque un grand « Méchant Loup » et ose, dans sa « Dérive du Lendemain », un couplet en onomatopées - pas entendues depuis Jacques Higelin.
Quelle arrogance, pour une artiste de 2013, de convier à sa table tant de fantômes, démons et autres crustacés fantasmagoriques pour nouer avec eux un dialogue dans une langue happée, coulée, parfois étrange… Mais toujours en rythme ! La Baby Pop des années 10 gambade sur un chemin si peu évident qu’on va finir par l’emprunter.
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