"Ariane, ma soeur, de quel amour blessée. Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !" Jean Racine, Phèdre, acte I scène 3
Ce sont trois figures féminines, toutes trois symboles d’exil, qui ont inspiré ce programme.
Ariane tout d’abord. Fille de Minos, roi de Crète, Ariane "aux belles boucles" (καλλιπλόκαμος kalliplokamos), a trahi son père en aidant Thésée à tuer le Minotaure. Elle est condamnée à l’exil et s’enfuit avec son amant, qui l’abandonne à Naxos.
Dans une autre partie de la Méditerranée antique, Didon, princesse héritière de Tyr, est forcée à l’exil et fonde Carthage après un long voyage.
Plus proche de nous, Marina Tsvetaeva, poétesse russe, est une multi exilée. Partie de la Russie en 1917, réfugiée à Prague puis à Paris, elle part en URSS pour un douloureux exil intérieur. Le déplacement forcé au Tatarstan en 1941 fut l’exil de trop.
La jeune créatrice Joséphine Stephenson avec Lands unseen magnifie la solitude féminine au travers de quatre poétesses du XXe siècle.
Six voix et six violoncelles prêteront leurs chaudes couleurs aux chants baroques et sublimes de Monteverdi et Purcell, revisités par Charpy, avant de laisser place à deux compositrices de notre temps, Stephenson et Canat de Chizy.
En co-réalisation avec l'ensemble Musicatreize
Claudio Monteverdi, Henry Purcell, Benjamin Britten, Samuel Barber, Joséphine Stephenson, Pierre-Adrien Charpy, Édith Canat de Chizy
ENSEMBLE MUSICATREIZE / ROLAND HAYRABEDIAN Céline Boucard & Claire Gouton, sopranos Alice Fagard, alto Xavier de Lignerolles, ténor Patrice Balter & Cyrille Gautreau, basses Frédéric Audibert, Violoncelle soliste
Avec la participation des jeunes interprètes violoncellistes de l’IESM :
Yvane Denis, Pauline Cazet, Valentine Lalande, Andréa Pron, Bernardo Virgen-Barragan
Roland Hayrabedian, Direction
0 Commentaire Soyez le premier à réagir