L’étymologie du mot cabane veut dire « petite maison » c’est pourquoi on a pensé que les cabanes étaient à l’origine de l’architecture. Mais on ne fait pas des cabanes comme on construit des maisons en suivant des plans. Pour une cabane on se débrouille sur place avec ce que l’on a, on trouve des chaises, des branches, un arbre tout entier et on invente un monde.
Les cabanes on s’y abrite et on y voyage. Elles nous protègent et nous exposent à la fois. Ces constructions sont souvent liées à la nature mais on en trouve également dans les plis intérieurs des villes, dans des lieux un peu retirés, sous des arcades ou des ponts où dorment les SDF. Ce sont aussi des lieux de crise où s’inventent de nouveaux mondes .
Gilles A. Tiberghien est maître de conférence à l’université Paris-1. Il travaille entre philosophie, histoire de l’art et du paysage, récits de voyages et littérature. Derniers livres parus, De la nécessité des cabanes, Bayard, 2019, Le paysage est une traversée , Parenthèses, 2020, Finis terrae, Imaginaire et imaginations cartographiques, Bayard, Nlle édition revue et augmentée, 2020.
Source : Open Agenda
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