Répertorié dans les guides touristiques de la fin du XIXe siècle et début XXe, le jardin de la villa Arson était alors décrit comme un très bel exemple de jardin classique à l’italienne. Résistant à la mode de l’exotisme très en vogue à l’époque, il est aussi réputé pour ces plantations typiquement méditerranéennes. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’il s’est réellement ouvert aux plantes exogènes.
Ainsi, à travers l’origine des arbres du jardin nous pouvons lire l’évolution du domaine et définir comme trois strates de végétaux, témoignant chacune de trois époques bien distinctes. Le passé agricole du XVIe siècle est représenté par les vieux oliviers multiséculaires des parties nord et ouest du site. L’ancien jardin d’agrément est, quant à lui, encore décelable grâce à la présence des grands arbres d’ornement : pins parasols, cèdres, chênes et cyprès plantés, pour la plupart d’entre eux, il y a un peu plus de deux cents ans. Enfin, la dernière strate est constituée par les arbres et plantes du jardin contemporain, d’origine parfois exotique et provenant des cinq continents (caroubier, magnolia, faux-poivriers, bois de rose, mandariniers, lilas des Indes, eucalyptus, palmier du Sénégal, etc.).
Ce jardin contemporain, dit du Bosco, est l’œuvre de l’architecte Michel Marot qui a imaginé le projet « Villa Arson » comme un tout mêlant de façon intime le végétal et le minéral.
Cette visite sera en particulier l'occasion de découvrir comment le jardin et l'architecture sont ici intimement "imbriqués", selon les contraintes du site et la volonté de l'architecte de créer une "architecture géographique". La conception moderne de ce site s'est nourrie de multiples "transmissions de savoirs" propres à l'architecture vernaculaire et méditerranéenne. Elle fait aussi largement référence au style Brutaliste pour lequel le retour aux fondamentaux de l'architecture et aux savoir-faire était manifeste.
Sans réservation préalable.
Source : Open Agenda
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