Dans Baby Doll, Marie-Ève Signeyrole et le compositeur tunisien Dhafer Youssef chantent le drame vécu par de jeunes migrantes dans la douloureuse recherche d’un réconfort européen.
Qui sont ces très jeunes migrantes, ces milliers de Syriennes, de Soudanaises, d’Érythréennes, d’Afghanes, enceintes ou déjà mères, clandestines qui fuient les guerres en quête d’asile par les rudes chemins du monde ? À ces anonymes invisibles, Marie-Ève Signeyrole a voulu donner un visage et restituer une parole, à travers un « objet symphonique et migratoire », dont elle signe le livret, la mise en scène, la scénographie et la création vidéo. Unissant la Septième Symphonie de Beethoven à l’oud et au chant du Tunisien Dhafer Youssef et de ses musiciens, imprimant sur la vidéo la silhouette d’une femme noire montée sur des échasses, la metteure en scène mêle fiction et documentaire pour tracer le sillon de Hourria, dix-neuf ans, en route pour l’Europe, emportant avec elle sa poupée cachée sous ses vêtements pour faire croire à une grossesse…
Lieu : Salle des concerts - Cité de la musique
Marie-Eve Signeyrole
Dhafer Youssef Quartet
Douglas Boyd
Dhafer Youssef
Considéré aujourd’hui comme le joueur de oud le plus inventif de sa génération, Dhafer Youssef a réussi la
prouesse de ramener cet instrument à la scène jazz en le sortant de son rôle traditionnel. Pour cette nouvelle aventure fomentée aux Etats-Unis, le oudiste et chanteur (quelle voix divine !) s’y fait accompagner de la fine fleur du jazz new-yorkais. un quartet de haut vol composé d’Isfar Sarabski au piano, Matt Brewer à la contrebasse et Justin Faulkner a la batterie. Infatigable explorateur, Dhafer Youssef nous offre dans son dernier album, “Diwan Of Beauty And Odd“, qu’il vient présenter ici, une dualité des plus séduisantes, celle du beau et du magique. Il livre ainsi un concert à l’image de notre monde : complexe, construit sur des opposés complémentaires, et fondamentalement beau et poétique.
Orchestre de chambre de Paris
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