Entre poésie chantée et chanson urbaine, MIEGEVILLE navigue au plus profond de ses émotions mais jamais en eaux troubles. C’est même plutôt de manière clairvoyante qu’il ressent le monde dans lequel on vit. Miegeville prend un malin plaisir à adresser un clin d’oeil habile à ses influences, pour dénouer nos émotions les plus enfouies. Sous sa voix ténébreuse s’érige un kaléidoscope de sentiments puissants, ceux d’un auteur dont les stigmates et les fêlures se muent peu à peu en un bouquet mélodique aussi délicat qu’engagé.
THIBAULT ESKALT dévoile une musique mystérieuse. Les mélodies volent, sensibles et puissantes, l’émotion en lame de fond. Il chante la mélancolie, celle qu’on trouve au pays des terres brulées par le froid. Sa voix recouvre des plages de synthés et s’élève parmi les guitares. Un chanteur qui incarne la solitude et qui rêve assez haut pour guider ceux qui restent à marée basse.
Écouter les titres de LE NOISEUR c’est entrouvrir la porte de l’appartement dans lequel il s’est enfermé pour écrire des chansons personnelles, mais tournées vers l’extérieur. Des textes où cohabitent précarité et ambition, énergie et désespoir, dans une époque où tout semble possible, mais où trouver sa place reste une épreuve.
Miegeville
Thibault Eskalt
le Noiseur
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