Lors de son inscription dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la liberté de conscience, est un droit individuel qui a néanmoins suscité des réserves ou oppositions qui ont empêché sa déclinaison constitutionnelle par plusieurs États-membres.
La crise sanitaire et social met en exergue la force et la fragilité d’une des libertés fondatrices de la modernité, historiquement située et qui n’a cessé d’être louée ou décriée.
Une génération plus tard, la contestation de la liberté de conscience s’est trouvée renforcée au nom de la reconnaissance de sensibilités culturelles différenciées. L’enquête historique conduite par Dominique Avon vise à saisir l’émergence d’une notion, à comprendre les motifs d’adhésion et de rejet, à déterminer les modalités d’expansion de cette liberté, de sa traduction dans des langues qui n’en avaient pas dessiné les contours, ainsi qu’à appréhender les ressorts des remises en question contemporaines.
Dominique Avon, agrégé d'histoire, est directeur d'études à l'EPHE. Ses recherches portent sur le fait religieux, en particulier l'islam et le christianisme, les intellectuels et l'histoire des idées.
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