Caractérisée par son climat légendaire, la Symphonie n° 4 de Brahms est un chef-d’œuvre conciliant thèmes épiques, échappées fantastiques et rigueur des formes préclassiques, notamment dans son magistral Finale en forme de variations sur un choral de Bach. Sa sérénité apollinienne se retrouve dans la verve transparente et parfois véhémente de la partition la plus « heureuse » de Lili Boulanger, D’un matin de printemps, remarquable par la richesse de son harmonie aux couleurs par moments impressionnistes.
Confiés à la voix de Renée Fleming, les lieder orchestraux de Strauss, enfin, sont une fleur tardive de la culture romantique qui font s’épanouir, comme une bouleversante élégie, toute une pensée lyrico-poétique : un « adieu » somptueux, parfois déchirant, à l’âge de la magie musicale.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Christoph Eschenbach
Orchestre de Paris
Renée Fleming
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