La suite d’orchestre tirée par Bartók de son ballet expressionniste, Le Mandarin merveilleux, est une page brillante, restituant un étonnant mélange de réalisme cru et de fantastique : le vacarme industriel de la ville le dispute aux échos orientalistes. Plus tardif, le Concerto pour alto magnifie le timbre chaud de l’instrument soliste en une rhapsodie dont la virtuosité fait parfois place à une méditation lyrique et comme suspendue.
Sur la versant ravélien, Le Tombeau de Couperin, initialement pour piano, est un double hommage aux morts de la Grande Guerre et au maître du baroque français. Point de tonalité funèbre ou d’esprit de pastiche, toutefois, dans cette partition éminemment personnelle. Quant à l’infini crescendo orchestral du Boléro, pour lequel on cria « Au fou ! » lors de la création, il s’est imposé comme l’une des partitions les plus populaires de tout le répertoire symphonique, et reste un formidable hommage aux timbres instrumentaux.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Orchestre de Paris
Antoine Tamestit
Gábor Káli
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