POND
Sur la scène politique mondiale, des nuages orageux se rassemblent. Face à Trump, au Brexit, à Daesh, etc., qu’est-ce qu’un pauvre garçon peut faire d’autre que de chanter dans un groupe de rock’n’roll ? Dans ces conditions à se faire dessus, les rockeurs psychédéliques australiens POND ne sont pas idiots au point d’essayer d’offrir des solutions pour percer ces nuages, ni même des prévisions météo à long terme.
À la place, ils présentent « The Weather » (sortie le 05 mai), leur propre lecture barométrique perplexe et quasiment jamais insensée de la situation géopolitique (entre autres), sous la forme d’un album excellent et qui donne à réfléchir, tout cela de leur point de vue privilégié à Perth, la ville de l’Ouest de l’Australie souvent mentionnée comme « la ville la plus isolée du monde », décrite sur l’album dans « Edge Of The World. »
Produit par leur ami Kevin Parker de Tame Impala, cet album est techniquement le septième album du groupe bien qu’il ne soit que le quatrième disponible dans le monde entier. Il débute avec « 30 000 Megatons », une méditation désespérante sur la menace nucléaire, dont l’hystérie des envolées de synthés reflète le malaise grandissant que nous ressentons tous dans le monde actuellement.
De façon ironique dans ce contexte, « The Weather » contient aussi certaines chansons les plus franchement pop de POND à ce jour, même si un côté subversif et ironique est présent.
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