Sandrine Martin dédicace chez Bulles de Salon ! - Librairie Bulles de Salon

Autrice de bande dessinée et illustratrice, Sandrine Martin a signé de nombreuses images pour l’édition jeunesse et la presse, des récits courts publiés notamment dans les revues Lapin et Dopottuto, ainsi que les albums Le Souterrain, L’Œil lumineux (L’An 2 et Actes sud/L’An 2), La Montagne de sucre (L’Apocalypse), Petite Niaiseuse (Misma). Elle rejoint le catalogue Casterman en 2015, avec Niki de Saint-Phalle : Le Jardin des secrets signé avec Dominique Osuch.

Résumé de l'album :

L’une s’appelle Mona. Elle est syrienne, originaire de Homs et vit avec Suleiman, son compagnon, sous une tente. En avril 2016, au centre de Médecins du monde à Athènes, elle apprend qu’elle est enceinte. L’autre c’est Monika, elle est grecque et cohabite avec son mari Christos, au chômage, et Anastasia, leur fille de trois ans, dans un appartement juste en dessous de celui de ses beaux-parents. Sage-femme auprès des réfugiées, elle est débordée. Une odeur de cigarette, un goût pour le café frappé, il suffit d’un regard pour que la sympathie rapproche les deux femmes. Dans ce portrait croisé, le temps d’une grossesse, Sandrine Martin fait revivre le parcours du combattant de celles et ceux qui, fuyant la guerre, cherchent en Europe un nouveau toit pour se reconstruire un chez-soi tandis qu’en miroir de cet exil forcé, Monika, elle, voudrait s’échapper. L’autrice a construit son histoire à Athènes autour de l’enquête de l’ethnologue Cynthia Malakasis, dans le cadre d’une étude anthropologique comparative menée par Vanessa Grotti, consacrée aux relations entre femmes enceintes migrantes et personnel médical aux frontières de l’Europe. À partir des témoignages et des expériences de déracinement, elle tisse le fil poétique de ce récit bouleversant, en proposant une rencontre imaginaire qui questionne le sort des femmes réfugiées, et rend hommage autant à leur force qu’à leur vulnérabilité. Le bleu mélancolique de la réalité s’anime des cou leurs chaudes de volontés vivantes qui projettent l’espérance. Mona et Monika se ressemblent au-delà des différences. Confrontées à des choix opposés, elles nous incitent à penser le monde pour elles et pour l’avenir, celui des enfants.