Athènes dans les premières photographies de la 2e moitié du XIXe siècle : purisme et naissance d'une conscience patrimoniale.
Par Delphine Acolat, Maître de conférence en histoire romaine et histoire de l'art antique.
A partir des années 1850, l’idéal classique des édifices et objets d’art grecs passe par le prisme de la photographie, prétendument médium dénué de toute subjectivité, et capable de mémoriser ce qui va disparaître pendant un dégagement ou apparaître lors de nouvelles fouilles. La visite d’Athènes en particulier, focalise volontiers l’attention des photographes qui se doivent de rapporter des images qui se veulent d’actualité, suivant au plus près les progrès de la redécouverte et de la restauration d’un patrimoine classique qui ne cesse d’éblouir et de servir de modèle dans le nouvel Etat grec.
Quels sont les sites remarquables et les angles de vue privilégiés, et quelle est l’attention portée à la restauration des monuments, confrontée à la présentation des guides touristiques de l’époque ? Le stéréotype du patrimoine grec en ruines reste-t-il encore le point de vue adopté par les photographes ? Quel est le sort réservé aux vestiges de la présence ottomane ?
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