De 18:00 à 00:00
27,50€ - 29€ / 31€ sur place
Suite à la situation sanitaire actuelle, le spectacle du jeudi 8 avril 2021 est contraint d’être reporté au lundi 27 septembre 2021 au Bikini, Toulouse à 20h00
Les billets initialement achetés restent valables sans aucune démarche de votre part. Remboursements : merci de vous rapprocher de votre point de vente avant le 08/07/2021.
Une année a passé. Après un premier EP remarqué, Suzane a dépassé
l’ombre de l’anonymat et accéléré la cadence. Les quelques concerts des
débuts se sont transformés en une tournée gigantesque. Il n’y a pas eu
de palier de décompression pour la jeune artiste sudiste. Du rien, au
tout !
Comment l’expliquer ? Il y a eu les clips de « L’Insatisfait » puis de
« SLT », qui sans attendre, ont conquis les cœurs. Cet EP a dévoilé une
musique proche de l’os et des paroles sans fard, une poésie instantanée
et brûlante, aux chorégraphies viscérales.
Suzane étouffe les évidences et chante ce que nous sommes. Chanson
française ? Électro ? Très vite, les étiquettes n’ont plus d’importance.
Suzane chante son époque, sans cynisme ni raccourci. Introspection
pudique, elle incarne, elle ne triche pas. Elle mêle avec un naturel
déconcertant et une énergie fédératrice la musique et les mots, les maux
et les corps.
Esthétique mouvante, mélodies au dépouillement salutaire. Jusqu’à
devenir l’artiste la plus programmée des festivals de l’été dernier,
tout simplement.
Les médias l’ont adoptée avec une légitime bienveillance. Les chiffres
se sont affolés : avec seulement cinq titres dévoilés jusqu’alors,
Suzane représente déjà plus de quinze millions de streams, des concerts
partout dans le monde, jusqu’au Japon et en Chine, des premières parties
pour Feder ou -M- (plusieurs Zéniths et un AccorHotels Arena de Paris
en point d’orgue…) et des rendez-vous parisiens à guichets fermés aux
Etoiles puis à la Gaîté Lyrique et désormais au Trianon en mars 2020.
« Je suis toute seule sur scène. Je ne peux donc pas y aller à moitié.
Il faut être à fond. Se mettre à nu et voir ce qu’il se passe… J’ai pris
l’espace, c’était comme un combat » dit-elle.
Elle a enfilé une tenue de scène, sa tenue de combat à elle : « Avec la
danse, j’ai toujours été habituée à enfiler un costume. Ce truc de se
dire que je monte sur scène pas habillée comme dans la vie de tous les
jours. Dans ma danse, il y a un côté danse de combat. Mon père regardait
les films de Bruce Lee avec moi et j’ai été inspirée par sa
combinaison, celle de « La Fureur du Dragon ». Dès que je porte cette
combinaison, je deviens Suzane… Et Suzane me permet d’être moi-même tout
en étant quelqu’un d’autre. »
Elle a dépassé la peur, celle du vide, celle de l’inconnu et des autres. Elle s’est dressée, elle s’est lancée !
Puis est venu le temps de son premier album, dont le titre aux sonorités
russes est en fait de l’allemand : « Toï Toï ». Dans les arts de la
scène, c’est ce que l’on se dit pour se souhaiter bonne chance avant une
représentation. Affaire de superstition donc. Et puis, plus joli que le
mot de Cambronne…
« La première fois que je suis montée sur scène, on m’a dit « Toï Toï ». Ça ne m’a jamais quittée depuis… ».
Phonétiquement, c’est encore le jouet, en anglais. Et Suzane aime
jouer : se jouer des codes, et faire jouer ses histoires et ses
personnages. Les petits mondes qu’elle édifie grâce à ses chansons, elle
y tient. Ils lui sont chers ! Car ce sont des histoires vraies qu’elle
nous conte. Alors qu’elle pratique la danse classique au conservatoire
depuis quinze ans, elle se passionne pour la chanson réaliste (Brel,
Piaf, Barbrara…). Exaspérée par les diktats imposés par la danse à haut
niveau, elle envoie tout valser et prend un job de serveuse. Ses clients
deviennent une source d’inspiration, des acteurs qui sans le savoir
nourrissent sa prose. Suzane conte des histoires du quotidien, des gens,
la vie. D’une anecdote personnelle, Suzane possède ce don d’en faire
une vérité qui nous saute aux yeux.
Suzane ne gamberge pas, malgré l’accélération démentielle des choses,
malgré l’accueil d’un public de plus en plus nombreux. D’espoir, elle
est devenue phénomène. C’est la presse hexagonale qui le dit.
Suzane ne veut rien céder à la trouille et aux doutes. Elle avance. Elle
grandit presque sous nos yeux. Entre instinct et patience, elle a
rencontré son destin et est bien décidée à ne plus le lâcher.
Ce disque, elle l’a conçu à Paris, aux Lilas, avec l’aide des mêmes
camarades de playground : avec son producteur Chad Boccara et Valentin
Marceau qui a co-réalisé l’album avec elle. La fidélité chez Suzane
n’est pas un vain mot. Elle est un moteur, une promesse d’avenir. « J’ai
quand même un peu le trac » concède-t-elle, avant d’ajouter : « C’est
moi ce disque, et c’est ma première fois, j’essaye d’en profiter au
maximum. » Même si elle confesse déjà engranger les idées pour son
deuxième album. Son passé exigeant de danseuse lui a appris à ne jamais
s’endormir sur ses lauriers. Elle commence à accepter les compliments
sans trop rougir, les applaudissements, les manifestations d’amour
spontanées.
Sur ce disque à la fois fier et inclassable, Suzane a composé des
missiles à tête chercheuse. Des chansons qui ne font pas de prisonnier.
Subtil croisement des genres, où les émotions ne sont jamais galvaudées.
Ce disque est saisissant et furieusement vivant. Addictif, évident.
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