Webconférence animée Gilles Kerdreux (Ouest France)
La culture rennaise est en crise, fragilisée par la perdition de ses
lieux d’accueil.
D’un côté, une communication qui use et abuse du côté festif de Rennes, de sa vitalité musicale, portée par les associations et les petits lieux aux côtés des structures institutionnelles. Ils ont fait l’identité rennaise : dynamique, créative, militante. De l’autre, la fermeture de la mythique salle de la Cité, l’arrivée au centre-ville de groupes spéculatifs et des positions très floues de la municipalité quant à l’avenir des petits lieux du centre-ville.
L’identité rennaise aurait-elle été cédée au profil de l’immobilier ? Bientôt Rennes ville rock ne restera plus qu’un souvenir, une image touristique vide de sens d’un temps qui n’est plus.
"Pour avoir une scène musicale vivante, il faut disposer de tout le panel : de la salle à grande capacité jusqu’à l’arrière-salle de bistrot en passant par la salle intermédiaire. Comme dans toute chaîne, si l’un des maillons disparaît, c’est l’ensemble qui s’effondre ou, du moins, perd son sens."
Constitué en décembre 2019 par une soixantaine d’associations, le Collectif Rennes culture en danger met le doigt sur cette volonté politique de renier les racines rennaises et souligne l’importance économique, sociale, culturelle et artistique des cafés concerts. « Les musiciens veulent jouer. Ils ont besoin des bars pour se faire la main. Les cafés-concerts, c’est l’ADN de la ville de Rennes » affirmait Seb Blanchais, disquaire au Rock’n Bones et patron du label Beast Records.
Ouest France, « Rennes. Les concerts dans les bars sont-ils en dangers »
La crise sanitaire sacrifie la vie nocturne, la culture, le spectacle vivant des petits lieux de vie, mais à Rennes, les pouvoirs publics n’ont pas attendu le COVID pour cibler les petits acteurs de la vie culturelle nocturne.
Il faut plus de lieux ouverts pour accueillir les nombreux projets émergents de toutes ses associations et collectifs. Notre culture est riche, elle est dynamisée par un très grand nombre d’acteurs passionnés et professionnels, mais sans lieux d’accueil nombreux d’entre eux disparaîtront avec ces lieux mythiques qui ont fait de Rennes cette ville rock.
La discussion accueillera huit acteurs des nuits rennaises pour
témoigner et se projeter.
Intervenants :
Guillaume Derrien (Disques anonymes, Rennes concerts en danger) Philippe Lebreton (Bars en Trans)
Karl Seguin (Le Chantier)
Lyane Saint Pierre (Oan's Pub)
Hélène Le Corre, aka Misstress Bomb H, musicienne (Ex Fulgur, Daniel Paboeuf Unity)
Morgane Deturmeny, aka DJ Vanadis (Présidente de l’association ÖND)
David Milbéo (directeur adjoint Collectif Culture Bar-Bars)
Source : Open Agenda
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