L'art de perdre - Sortie de résidence - Théâtre Gérard Philipe, TGP de Saint-Denis

L’art de perdre suit une famille, une trajectoire de vie sur trois générations entre déterminisme et liberté l’Algérie, le nom de toutes les fictions !

Nous proposons dans cette adaptation de réunir la grand-mère Yema, et Naïma dans l’espace de la cuisine où Naïma s’amuse à reconstituer le puzzle de sa famille, en faisant revivre le moment où Ali son grand père et sa famille pose le pied en France et celui elle.
Naima réalise qu’elle ne connaît pas le récit de sa famille. Elle constate qu’elle est en face « d’une histoire sans héros. Une histoire qui clôt le conte de fée ».
Naïma travaille dans une galerie d’art à Paris et quand les attentats retentissent tel un électrochoc, cela la renvoie à sa peau mate et à ses cheveux bouclés, à ses origines, au silence de son père, à la honte de son grand père harki.
Naima mène une vie amoureuse libre avec Christophe, son patron, mais suite à une sorte de burn-out, elle se tourne vers les livres, les reportages : elle avale tout ce qu‘elle peut. A travers la relation qui la lie à sa grand-mère Yema, gardienne du temple, elle retrace le parcours de sa famille et de son père Hamid, pour construire, se reconstruire, écrire sa propre légende.
Non sans humour les anecdotes familiales se succèderont et permettront à Naïma de se sentir apaisée.

Seule en scène je serais accompagnée de la grand-mère Yema qui, dans le silence de la cuisine égrène la semoule afin de préparer un repas de fête : le couscous.
Et un groupe de jeunes adolescents de Seine-Saint Denis fait irruption sur le plateau pour s’emparer des personnages historiques liés à la guerre d’Algérie dans la région de la Kabylie. Ils interpréteront de multiples figures, le Caïd du village qui tente d’apaiser les villageois à la venue du FLN, Youcef Tadjer l’adolescent révolutionnaire, le lieutenant des montagnes qu’on nomme “le Loup de Tablat” partisan du FLN, en pleine propagande afin qu’on le rejoigne dans le maquis, Ali, le grand-père de Naïma, perdu et en danger de mort avec sa famille ou encore la réunion des Anciens Combattants qui débattent sur la politique de leur pays.

Comment le théâtre donne la parole à ceux qui ne l’ont pas, aux vaincus, aux innommables, aux oubliés de l’Histoire, à ceux qui ont tout perdu ?
Il s’agit aussi d’un portrait celui d’une femme d’aujourd’hui Naima alias la narratrice alias Alice Zeniter alias Sabrina Kouroughli qui part à la recherche de sa famille, de son pays d’origine, dans le labyrinthe de sa quête d’identité, une sorte de mise en abyme, un dédoublement ;
Histoire de Naima qui va rompre les chaînes du silence !

C’est une histoire de perte, de migration, de liberté, un chant.
Ce que permet le théâtre avec ce roman c’est donner de la chair, du rythme, de la peau, faire entendre une langue, un récit, une épopée, un souffle.

L'ART DE PERDRE -Sortie de résidence ( présentation de 50')
Roman d’Alice Zeniter
Adaptation Sabrina Kouroughli et Marion Stoufflet
Mise en scène Sabrina Kouroughli
En collaboration avec Gaëtan Vassart
Dramaturgie Marion Stoufflet
Lumières Franck Thévenon
Son Christophe Sechet

Avec Sabrina Kouroughli, 6 adolescants amateurs de théâtre de Seine-Saint-Denis et une actrice amateure de 80 ans ( la grand-mère Yema).

Du 27 janvier au 9 février 2020: en résidence au CENT-QUATRE-PARIS.

Du 21 novembre au 27 novembre 2020: en résidence au TGP-Centre dramatique national de Saint-Denis.
Présentation publique en sortie de résidence le vendredi 27 novembre à 16h30 et le samedi 28 novembre à 16h30 (durée: 45 minutes)
Salle Renaud-Barrault au TGP-CDN de Saint-Denis
réservation ( entrée libre dans la limite des places disponibles):
[[email protected]](mailto:[email protected])

L'art de perdre est un roman d'Alice Zeniter paru le 16 août 2017 aux éditions Flammarion et récompensé par une demi-douzaine de prix littéraires dont le Prix « Goncourt des lycéens 2017 », « le Prix Renaudot », le prix du « Livre Inter », le « prix littéraire du Journal Le Monde ».

"Il n'est pas de famille qui ne soit le lieu d’un conflit de civilisations. »
Pierre BOURDIEU, Algérie 60

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