L’église, consacrée à Saint Georges (un martyr du 4ème siècle, d’après la légende, celui-là même qui terrassa un dragon), remonte au onzième siècle. Elle est contemporaine des premiers Seigneurs de Clermont. Construite en blocs de calcaire de chartreuse et en tuf (un matériau calcaire poreux), elle a été rénovée avec respect en 2008 par des artisans locaux. La façade de l’église comporte une série d’arcs, couronnés par un galbe. Les statues du cintre ont mal supporté les guerres de religions (le Baron des Adrets, venu avec ses troupes en 1582, a été impitoyable, il a cependant laissé un reçu de ce qu’il a volé et détruit), mais certaines figures de saints se devinent encore. Les deux vitraux latéraux ont inspiré le logotype du village que l’on voit au-dessus de ce site internet. Le vitrail de gauche représente trois anges en triangle équilatéral, En Bretagne ce genre de vitrail s’appelle un triskel.
Il est possible de faire le tour de l’église, en admirant au passage le panorama sur la vallée de l’Ainan, pour constater que la nef est orientée vers Jérusalem, au soleil du matin, afin d’inonder l’intérieur de la lumière du soleil pendant la messe. Des bas-reliefs en pierre arborant le blason originel des Clermont (avec deux clefs en sautoir) sont visibles du côté opposé à la sacristie.
A l’intérieur, le bâtiment comporte plus de piliers à droite qu’à gauche. Pendant les messes et les enterrements, on voit les parents et invités venus de loin, lever la tête pour essayer de comprendre l’asymétrie des clefs de voûte ! Qu’ils se rassurent, tout a été soigneusement calculé, ce plafond tient depuis neuf siècles !
Source : Open Agenda
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