Ossi di morte, Pupo di zucchero, petits gâteaux de farine et de sucre que l’on goûte en famille, chaque 2 novembre, dans cette Italie du Sud qui sait fêter les morts. Cimetières illuminés où l’on vient retrouver ceux qui nous ont quittés, photos des disparus exposées dans le salon, cadeaux de la part des morts pour les enfants de la famille…
C’est de cette tradition toujours vivace que s’est inspirée Emma Dante pour construire un conte puissant. Les morts se réincarnent
pour tenir compagnie au vieil homme solitaire qui les a convoqués. Voilà soudain que les morts virevoltent, comme rendus à la vie
par le souvenir de leur dernier parent. De la scène retentissent les disparus qui lui sont chers et le roman de leurs vies.
Leurs croisements (mariages, naissances, décès), les petits gestes de leur vie d’antan, leurs joies et leurs peines. La metteuse en scène tisse ce lien entre la vie et la mort en inscrivant l’homme dans une chaîne qui relie. On ne disparaît jamais tout à fait car la mémoire survit et se transmet.
Spectacle surtitré en français
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