A partir de cette situation inaugurale, Jon Fosse va décliner le cirque métaphysique du sentiment amoureux, de la cave au grenier : la solitude des êtres et leur besoin entêté d’être aimé, leur désir et leur peur, leurs faux-fuyants et leurs aveux. Le rêve à la fin dont on ne saura s’il sera ou non réalisé, d’un ailleurs qui reste entr’ouvert... et à chacun de résoudre ou non cette suspension.
Ce mystère, Jon Fosse le fait diverger avec l’écriture qu’on lui connaît, des phrases banales, répétitives ou lacunaires, et surtout des silences autant révélateurs. L’ensemble construit comme une partition musicale.
Manifester à travers le jeu des acteurs et dans leurs corps ce qui « suinte » de cette parole flottante sans pour autant en lever les ambiguïtés, voilà le défi que nous tâcherons de relever.
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