« Va chercher des maaaaaaaaarguerites ! » Les Güms nous ont laissé très longtemps leur chansonnette dans la tête après leur venue sur notre plateau avec le fameux Stoïk . Sachant qu'il et elle proposaient une nouvelle création, nous avons sauté sur l'occasion. Vous nous en auriez voulu sinon, non ? Voilà donc Kälk – variation physique sur le couple – née de l'incroyable proximité qu'ont engendrée leur tournée mondiale et les 2 420 641 minutes passées ensemble. « Quand tu descennnnnds par les ch'mins…. » D'accord l'autre est trop présent, mais si jamais il n'est plus là, c'est le drame et toute notre vie s'écroule, alors que faire ? Les Güms triturent l'idée de couple, inspiré·e·s dans leur recherches clownesques par Joe Dassin « Et si tu n'existais pas, dis-moi pour qui j'existerais ? » ou Jacques Brel « On n'oublie rien, on s'habitue, c'est tout ». Le spectacle parle de la dépendance affective, du fait de s'oublier pour penser le « nous » avant le « je ». Entre « totalitarisme » du couple fusionnel et sacrifice de sa liberté, les Güms échafaudent une variation sur la différence entre l'idéal et la réalité, à travers un couple d'inséparables. Hésitant·e·s entre comédien·ne·s et personnages, on retrouve ici avec bonheur la marque de fabrique de la compagnie : l'exploit décalé, insignifiant mais technique pour sublimer les petits riens de la vie : « La beauté des choses banales c'est quand je réponds à ta mère qu'on va bien. » Un rire omniprésent pour faire digérer le drame ! Ça promet !
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