Théâtre
_« Et si en réalité, je ne me suis jamais intéressé
aux autres en profondeur
c’est parce que je ne crois pas au fait
que vous soyez aussi réels que moi. » Pablo Gisbert, La Plaza
Combinaison moulante qui recouvre le corps dans son intégralité, comme une seconde peau, généralement en élasthanne, le zentaï est le point de départ de La Plaza. Quoi de mieux pour parler de l’uniformisation de la société, des individualités gommées ? C’est sur une place publique que les différents tableaux prennent vie, espace où nous nous croisons, sans jamais vraiment nous rencontrer ; espace qui abrite le ballet incessant de solitudes amassées. Pour ce projet, la compagnie El Conde de Torrefiel, fondée par Tanya Beyeler et Pablo Gisbert mise sur trois éléments-clés : le son, le texte projeté (jamais prononcé) et les tableaux vivants muets composés par des interprètes locaux. Ici, des toulousains donc ! Ils chorégraphient notre quotidienneté, nos attitudes et allures, ils interrogent crûment nos responsabilités sociales et nos libertés individuelles, et dressent ainsi le portrait du monde en modèle réduit. Leur regard est décalé, d’une pertinence quasi dérangeante tant tout nous est familier. Le spectateur passe au crible cette place publique et devient son propre objet d’étude, presque contraint de s’observer…
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Samedi 6 novembre à 20h30
Les 8 & 9 novembre à 20h
Durée : 1h20
Spectacle en espagnol surtitré en français
Source : Open Agenda
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