Éric Massé et Angélique Clairand, qu'on avait découvert au Grand Angle en 2018 avec Tartuffe, nouvelle ère avec la Compagnie des Lumas, abordent un cycle de spectacles sur la « rupture sociale. » De l'Ève à l'eau explore les problématiques propres à ceux qui ont changé de classe sociale, à leur émancipation, au passage entre les langues de la vie rurale à celles de la vie urbaine. Au coeur de l'aventure, une femme d'une quarantaine d'années est confrontée à sa mère, Ève, perdue dans les prairies de sa mémoire. Autour de cette ancienne agricultrice, des hommes et des femmes enquêtent, inventent, et font ressurgir des langu(ag)es : parlange, wolof, français, anglais. Ils reconstituent une histoire, à travers leur propre vision, dénis et secrets familiaux. Ils nous parlent de leur trouble entêtant : le sentiment de n'être jamais à leur place, celui de l'imposture, le mélange de honte et de fierté, la sensation d'être toujours suspects et d'avoir tout à prouver. Leurs brèches : la peur d'avoir l'air plouc, un accent qu'on veut gommer, un passé qu'on dissimule. Leur ADN : la honte. Leur moteur : la revanche
Le Grand Angle(L-1-146216/2-146217 3-146218)présente:
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