Cycle de conférences ENSAB 2023/2024 - Ecole Nationale Supérieure D'Architecture De Bretagne (ENSAB)

Le

A 18h00

Ecole Nationale Supérieure D'Architecture De Bretagne (ENSAB)

35000 Rennes

Entrée libre

BIOGRAPHIE

DATA est né il y a plus de quinze ans d’un désir fondamental et tenace de construire et de transformer des bâtiments. Cette manière de penser et de faire qui nous serait propre, il nous a fallu la mettre au point patiemment, l’éprouver beaucoup, l’amender souvent. Elle se transcrit aujourd’hui par une recherche d’économie de moyens et une préoccupation constructive liée à l’évolutivité et la capacité de transformation des bâtiments. La conception s’apparente ainsi chez nous à une réduction perpétuelle du projet à ses fondamentaux, sans superflu.

« Aujourd’hui, l’humanité tout entière peut « s’en sortir » au mieux et de façon durable, car nous disposons d’un esprit pour penser, découvrir des principes et les appliquer afin de pouvoir faire plus avec moins » R.Ruckminster Fuller

Cette citation évoque pour nous deux notions dans lesquelles nous croyons :

- La dimension de recherche appliquée que nous poursuivons toujours. Dans une société en perpétuelle évolution et transformation (climat, mobilité, manières d’habiter et de travailler, …) et pourtant plein de certitudes ou présupposés, il convient de dépasser les techniques et dogmes actuels dans un souci d’économie de moyens et de ressource.

- La dimension sociale de l’architecture, et en particulier dans la sauvegarde de l’intérêt général et collectif.

FONDAMENTAUX –

Bâtiments essentiels - Nous cherchons à concevoir des projets spécifiques, adaptés à leurs usages et fonctions, caractérisés par la simplicité de leur géométrie et de leurs dispositifs, et dont les principes reposent sur une forme d’analyse « objective » des contextes – environnement(s) (site, programme, utilisateurs, climats).

Bâtiments durables - Notre approche de la « durabilité » en architecture ne se veut pas technique ou normative, elle se transcrit plutôt par une recherche d’économie de moyens et une préoccupation constructive liée à l’évolutivité et la capacité de transformation des bâtiments.

Combinaison de ces deux paradigmes, la conception s’apparente ainsi chez nous à une réduction perpétuelle du projet à ses fondamentaux, sans superflu. Élément par essence non réductible, la structure est pensée comme capable, génératrice, les bâtiments opérant alors à la manière d’infrastructures ouvertes et potentielles.

PRÉSENTATION

DATA, Léonard Lassagne et Colin Reynier. Bagnolet, le 24 Mars 2024.

L’existant comme ressource

Depuis 70 ans, notre société n’a jamais autant construit de mètres carrés, ni consommé autant de matière. En France, le parc existant actuel est constitué de 37 millions de logements et de 1 milliard de mètres carrés réservés aux activités (universités, commerces, bureaux, équipements, etc.). Des millions d’hectares de terres sont artificialisées et chaque jour nous dévorons toujours un peu plus notre territoire. Jamais nous n’avons autant transformé, façonné, transporté tous ces matériaux extraits de nos sols.

Nous considérons tout ce patrimoine bâti comme une ressource essentielle qu’il est possible de réutiliser, réemployer, en lui imaginant d’autres futurs possibles. A partir de ce postulat, nous pensons que les architectes sont en mesure d’agir activement et de manière déterminante, parmi d’autres, à cet urgent et indispensable effort d’inflexion de l’orientation de notre monde.

La capacité de récupération de toute forme d’architecture, ne surtout pas la détruire, pouvoir la faire survivre grâce à une nouvelle utilisation nous semble être aujourd’hui un des principaux enjeux de notre discipline. Il s’agit donc de faire avec ce qui est déjà là, ce qui existe, d’en considérer l’existence, d’envisager en préalable à toute action sa réutilisation. Cette stratégie, qui englobe à la fois les expériences menées à l’échelle d’un territoire comme l’exemple de l’IBA Emscher Park dans la Ruhr dans les années 90, ou les transformations manifestes de grands ensembles de logements menées par Lacaton et Vassal, est celle de considérer d’abord le potentiel de ce qui existe, ce qui est disponible avant d’en programmer l’éventuelle substitution.

Éviter de produire à nouveau, ne plus participer à cette forme de surabondance générée par l’industrie de la construction et les logiques immobilières spéculatives est aujourd’hui un impératif. Transformer pour repousser l’inéluctable obsolescence des constructions, qu’elle soit programmatique, climatique ou technique, c’est d’une certaine manière détourner ces injonctions consuméristes et ainsi faire acte de responsabilité.

Les contraintes comme opportunités

Nous avons travaillé il y a quelques années, en 2018, sur le potentiel de transformation de ce que nous avions appelé dans le cadre d’une exposition au Pavillon de l’Arsenal les « Immeubles pour automobiles ».

L’exercice que nous avions mené, en parallèle d’une étude historique et d’un inventaire parisien de ces immeubles d’un type un peu particulier, consistait en l’étude comparative autour de quelques grands archétypes de parkings en superstructure d’un scénario de transformation vs. un scénario de démolition/reconstruction.

Outre les évidentes vertus « économiques » de la transformation, de matière et d’énergie principalement, la nécessité fondamentale de considérer en premier lieu ce qui est déjà-la comme préalable à toute autre forme d’action, cette étude nous a plus généralement confortés dans des intuitions que nous avions déjà, convaincus de l’infini potentiel de la réutilisation et du formidables terrain d’expérimentation que représente ces milliers de mètres carrés déjà là.

Plus largement, si nous articulons cette étude avec bientôt deux décennies de pratique, nous en avons tiré les enseignements suivants :

- Nous avons aujourd’hui, à supporter l’héritage du poids carbone des constructions existantes (l’énergie et la matière qu’il a fallu pour les produire), nous avons donc un passif !

- L’application d’une pensée constructive basée sur une logique de fabrication rationnelle et « essentielle » dans ses moyens, sans artifice, retarde l’obsolescence des structures et permet d’envisager facilement plusieurs vies pour les bâtiments, nous devons d’être économes.

- L’existant est un système complexe, souvent composite, singulier, ses qualités doivent être finement inventoriées pour en déterminer le potentiel, nous devons donc intervenir avec le maximum de retenue, de légèreté et de précision. Il favorise les savoirs faire et laisse moins de place à l’industrialisation.

- Le système de contraintes de l’existant constitue un formidable terrain de jeu et d’expérimentation pour les architectes, qui autorise le « non-standard » en particulier typologique, nous pouvons inventer.

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