Conférence animée par Hélène Moreau et Olivier Braux.
Traduire l'Orestie d'Eschyle fut d'abord pour Claudel dès 1892 une démarche d'atelier avec un objectif précis : "l'étude du vers iambique", un projet d'helléniste aussi : répondre à la traduction de Leconte de Lisle un souci d'apprentissage surtout : découvrir et assimiler la poésie de la langue, sa puissance dramatique. Le poète y reconnaissait d'extraordinaires violences, un courant sauvage, barbare, qui le traversaient lui-même.
La rencontre entre Claudel et Milhaud, 20 ans après, apporta à l'entreprise une exceptionnelle dimension musicale. Primitivement conçue comme musique de scène pour l'Agamemnon, une nouvelle Orestie, fusionnelle et discordante, naquit de cette complicité.
Fondation Saint-John Perse.
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