Séance suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Basela Abou Hamed
« Je suis Palestinienne et je ne ressens aucune culpabilité. Je suis Palestinienne et je suis fière. Mon père nous a appris la noblesse d’âme avant même de nous apprendre à lire. (…) Dans ce film, je raconte l’histoire d’un réfugié palestinien parmi d’autres. »
Ces mots, prononcés en arabe d’une voix puissante, sont ceux de Basela Abou Hamed, en introduction du documentaire émouvant qu’elle a réalisé sur son père. Composé d’images d’archives, d’interviews de sa famille et de récitations de poèmes, le film D’un exil à l’autre donne à voir la complexité du statut des Palestinien·ne·s dans le monde.
La plupart des Palestinien·ne·s en exil sont apatrides dans de nombreux pays. « Nous n’avons pas le droit à la nationalité dans les pays alentours, car depuis la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies, on doit pouvoir rentrer chez nous. Mais Israël empêche ce retour. Seule la Jordanie a donné la nationalité aux Palestiniens de la Nakba en 1948. Ensuite, il y a eu des accords de la Ligue arabe en 1965. Mais même s’il y a ces accords, nous sommes discriminés presque partout ».
Au fil des mots des membres de sa famille, exilés une première fois en Syrie puis une deuxième fois en France, on entend la colère, la résistance, la nostalgie, la douleur mais aussi ce sentiment, unique aux réfugiés ; l’espoir de rentrer chez soi, enfin.
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