compagnie La main d'oeuvres
de et avec Katerini Antonakaki
réalisé avec la complicité de Sébastien Dault
Une femme sur la route du départ vers une nouvelle vie ailleurs,
revisite sa mythologie intime, ses souvenirs, ses espérances.
Arrimée à sa maison sur un bastaing posé sur l’axe incertain du doute, elle traverse les points cardinaux à la rencontre d’un nouveau point d’équilibre. Sa maison trouée par le poids de l’histoire. Sa valise remplie de l’eau des mers à franchir. Ses pensées écorchées défilant dans sa langue d’origine. Ici comprise et là inconnue. Les mots composent une musique allaitante accompagnés d’un morceau de piano insistant ponctué par les applaudissements du monde. Le périple est physique,
tendu, urgent. Comme quand on est prêt à quitter un lieu et on ne peut pourtant pas le faire. Comme à tous ces moments que le «là» où on est ne semble plus le bon endroit. Comme tous ceux qui partent pour aller ailleurs, mais surtout pour ne plus rester là où ils sont.
Ce n’est pas le voyage qui hante les idées, c’est l’élaboration d’un
départ. Comment organiser son âme pour soulever un tel fardeau?
À un certain moment il y a comme une obligation de le faire.
Une circonstance qui fait que ce n’est plus possible autrement.
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