Arles et son territoire, de la Belle Époque aux Années folles - Musée Départemental Arles Antique

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A 09h30

Musée Départemental Arles Antique

Arles

PROGRAMME 9h : Accueil du public 9h30 : Ouverture du colloque 10 h : Jean-Claude Duclos, Conservateur en chef honoraire du patrimoine, Arles et son territoire au début du XXe siècle Abandonnant les territoires de Port-Saint-Louis-du-Rhône et de Saint-Martin-de-Crau, les édiles arlésiens peinent alors à maintenir les liens qui unissent la ville à son espace communal. Il est vrai que les tentatives de mise en valeur de ce vaste territoire, longtemps considéré comme sous-exploité, leur échappe car les investissements qu’exige son développement ne sont plus à leur portée. C’est le cas des aménagements portuaires et industriels de l’embouchure du Rhône. Ça l’est aussi dans le domaine de la mise en valeur agricole, bien que les investisseurs et les pouvoirs publics connaissent là des échecs. Ont-ils, en abandonnant plusieurs de leurs grands projets, en Crau comme en Camargue, favorisé sans le savoir la création des « espaces naturels protégés » d’aujourd’hui ? Le classement, en 1927, de la « réserve zoologique et botanique de Camargue » située principalement, il est vrai, sur le territoire des Saintes-Maries-de-la-Mer, pourrait alors être considéré, sur la commune d’Arles et le delta, comme la première étape du mouvement de renaturation qui se poursuit aujourd’hui. 10h30 : Christophe Gonzalez, Professeur émérite des Universités, Arles, 1900-1930 : une agroville en transition Ce titre sera entendu comme un rapide portrait de la ville dans une trajectoire qui conduit d’une époque étiquetée « belle », qui enjambe les XIXe et XXe siècles, à une autre, qualifiée de « folle », et qui est réputée ouvrir véritablement le XXe siècle. Ces qualifications ne se justifient que dans la mesure où une situation historique catastrophique les sépare et dont on ne saurait éviter l’évocation. Quelles évolutions, quels héritages, président à la structuration de l’Arles des années d’avant-guerre ? Que se passa-t-il dans cette ville pendant quatre années de conflit mondial ? En quoi consiste la reprise d’après-guerre ? Autant de questions (qui n’interdisent pas les continuités et permanences), abordées en approchant de nombreux aspects de la vie en société. Du tissu industriel, artisanal, commercial aux évolutions de la vie politique, sociale et syndicale, des divers domaines culturels aux multiples ressources du divertissement, etc. Bref, les « grandes » et « petites choses » qui font la vie communautaire. 11h30 : Remi Venture, Directeur de la médiathèque d’Arles, Entre histoire et régionalisme, revues et mouvements de pensée Notre objectif sera de présenter diverses expressions de la vie intellectuelle, non artistique, au long de la période concernée. Nous mettrons l’accent sur la création, en 1903, des Amis du Vieil Arles en étudiant les divers conditionnements et les diverses volontés qui ont abouti à cette décision, laquelle s’inscrit aussi, avec ses nouveautés, dans un héritage culturel vivace au siècle précédent. Nous aborderons son programme, les hommes qui animent ce nouveau groupe, le contenu de leurs contributions à leur Bulletin, etc. Sans oublier la revue En terro d’Arle, nous évoquerons encore, après-guerre, la revue En Provence comme symbole d’un moment historique guidé par une nouvelle perspective. 14h30 : Odile Caylux, Directrice adjointe honoraire du patrimoine, Le domaine des Arts à Arles (1900-1930) Dans cette période, le domaine des Arts arlésien (peinture, sculpture, dessin), se rattache à la tendance provençalisante alors très à la mode. La plupart des artistes dont il sera question ici sont médaillés des différents Salons, certains sont Grands Prix de Rome. Quelques-uns adhèrent au courant moderniste en particulier à l’ « Art déco ». Leur expression reste très figurative, sans aucune tentation, semble-t-il, d’aborder les évolutions en cours vers le Cubisme ou l’Art abstrait. La figure tutélaire de Mistral est très présente. Si Gaston de Luppé, Léo Lelée, Claude Férigoule, Horace Richebé, Étienne Laget font partie des artistes qui ont travaillé localement, d’autres comme Victor Ségoffin, Jean-Amédée Gibert, Raoul Dufy et Auguste Renoir ont aussi des liens avec Arles. 15h : Bruno Matéos, Professeur honoraire pour aveugles, Nicolas Crouanson (1872-1950), un Arlésien de son temps Nicolas Crouanson fut un acteur de premier plan dans la vie arlésienne pendant soixante ans. Il organisa les premières fêtes artistiques en 1907 avant de présider, à partir de 1923, le Comité des fêtes. L’on sait moins qu’il fut aussi un champion cycliste, un journaliste, un homme politique, un fondateur d’oeuvres sociales, un négociant. Autant de facettes d’une personnalité ouverte à la modernité de son époque. 15h45 : Félix Laffé, Chargé d’études honoraire aux Archives départementales des B.-du-R, se déplacer en Pays d’Arles : quand les chevaux s’apprêtent à céder le pas aux automobiles Fille du XXe siècle, l’automobile apparaît timidement dans les années 1890 et s’insinue dans un réseau routier dominé par la traction hippomobile. Elle est alors concurrencée par le dense réseau de chemin de fer qui connaît son apogée. Un premier élan s’observe au début des années 1910, rapidement brisé par le premier conflit mondial. Après la guerre, dans un nouvel essor, les véhicules de tourisme se démocratisent tandis que les camions se diffusent. Les métiers suivent la même évolution. Aux vendeurs de bicyclettes et de motocyclettes proposant des automobiles se substituent de vrais garages. Les droguistes qui vendaient l’essence en bidon plombé cèdent la place aux premières stations-services. Les professions du transport ajoutent ou substituent camions, camionnettes, omnibus automobiles aux vénérables voitures à chevaux. Objet de curiosité, et parfois source d’effroi au début du XXe siècle, l’automobile se banalise quelque peu mais demeure un marqueur de classe pour les uns et pour d’autres un élément de modernité qui les distingue de la concurrence. Encore minoritaire au milieu des années 1920, l’automobile, dans toutes ses variantes, s’apprête à conquérir la route… 16h15 : François Goven, Inspecteur général honoraire du Patrimoine, Du jardin d’hiver à la salle des fêtes (Quand Arles rêvait de villégiature) Le projet d’aménagement de la partie sud de l’actuel boulevard des Lices est imaginé par la municipalité d’Arles dès les années 1911-1912. Diverses esquisses resteront sans suite véritable jusqu’à la création du « Jardin d’hiver », composition qui accompagne en 1932 la livraison de la salle des fêtes (architectes Gaston Castel et Marius Dallest), et confère à ce quartier, avec son solarium, son jardin ordonnancé et son théâtre de verdure, une ambiance de villégiature « Art déco », jusqu’alors inédite dans la cité. Au moment où un projet de protection au titre des monuments historiques de cet édifice partiellement dénaturé est envisagé, la communication propose de retracer l’histoire complexe de cet ensemble architectural, artistique et paysager, témoignage oublié et pourtant majeur de l’entre-deux-guerres à Arles.

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