À la croisée des chemins, une conteuse et un colporteur échangent autour du conte du Petit Chaperon rouge — une histoire en itinérance enrichie de trouvailles venues d’ici et d’ailleurs, de France, d’Italie et du Maroc. Chacun y met de son grain de sel. Du loup, de l’ogre ou de l’ogresse, lequel mangera la petite… Au fil des paysages et des villages traversés — jeux de papier réalisés à vue au rythme de la parole —, l’histoire chemine à pas sûrs lorsque la conteuse et le colporteur, arrivés en ville pour faire ressemeler leurs souliers, rencontrent l’imprimeur. Tout à sa tâche, celui-ci grave et tamponne son Petit Chaperon rouge dans les pages blanches d’un livret. L’histoire en cache une autre, celle de La petite imprimerie où tous se retrouvent pour plier, couper, relier du papier et façonner un leporello, livre-accordéon de poche grand comme la main, à la couverture couleur café, imprimée de bleu. Et si c’étaient les enfants des villages, là-haut dans la montagne, ou tout en bas dans la vallée, qui avaient le dernier mot… Et si c’étaient les enfants d’ici, devant La petite imprimerie, qui devenaient à leur tour colporteurs, conteurs et imprimeurs d’histoires…
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