À l’occasion de l’écriture du nouveau Projet Scientifique et Culturel du musée, les équipes du musée ont pris le temps de réfléchir à ce qui fait son identité propre, aux forces et aux lacunes de ses collections, aux perspectives qui seront tracées pour les années à venir. Des questions stratégiques se sont alors posées : quelle trame adopter pour le parcours permanent ? Quelles orientations prendre pour les futures acquisitions et les restaurations ? Quels sujets aborder pour les prochaines expositions ? Et, surtout, quel rôle le musée doit-il jouer dans l’écosystème culturel et artistique arlésien, toujours plus riche et diversifié ? Privilégiant toujours l’approche expérimentale, le musée se réinvente donc aujourd’hui sous la forme d’un accrochage spécial qui vient réaffirmer, en près de 100 artistes et 300 œuvres, son statut de musée d’art de la Ville d’Arles, sensible à son héritage patrimonial tout en restant ouvert aux formes les plus variées de création artistique.
Le nouveau parcours ne suit plus une trajectoire chronologique allant de l’art ancien à l’art contemporain, mais une logique thématique, nourrie par le dialogue entre les époques et embrassant pleinement la diversité des collections, les genres artistiques et les imaginaires. Au fil des salles, 5 thèmes se déploient successivement : l’Histoire, le Portrait, le Corps, le Paysage, l’Image. Dans un mouvement de va-et-vient permanent, la collection d’art ancien, représentante d’une tradition académique qui privilégie l’Histoire comme sujet, prend de nouvelles significations au contact de la collection photographique, d’art vidéo ou d’art sonore, tandis que la collection d’art contemporain, composée d’œuvres d’artistes ayant participé à contester cet académisme pour promouvoir de nouvelles manières de représenter et de créer, retisse des liens parfois insoupçonnés avec les œuvres du passé.
Enfin, des artistes invités comme Christine Crozat, Jean-Pierre Formica, Katerina Jebb ou Julie Rousse, investissent des espaces emblématiques du musée avec des installations, photographies et œuvres sonores qui font écho aux collections… à l’image de la nymphe Écho, éprise de Narcisse dans l’ultime grand tableau de Jacques Réattu, qui sera restauré tout juste 200 ans après sa création et dévoilé pour la première fois au public depuis la seconde Guerre Mondiale.
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Un samedi par mois, le service des publics vous propose de vous plonger dans le nouvel accrochage des collections, à la découverte des thématiques abordées, des œuvres empruntées pour l’occasion et des nouvelles acquisitions, exposées pour la toute première fois dans le musée.
_Samedis 24 janvier, 14 février et 14 mars, à 10h30_, par Julie Sarmiento, chargée de médiation.
Gratuit sur présentation du billet d’entrée.
Sur réservation uniquement avant le vendredi précédant la visite, au 04 90 49 37 58 ou [email protected]
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