A 20h30
Entrée et participation libres
D’après JEAN RACINE
Adaptation – mise en scène : Avner Camus Perez
Interprétation : ROMANE MINGUET, AVNER CAMUS PEREZ
Avec la participation de : Avner Camus Perez
Il s’agit d’une adaptation du texte racinien dans laquelle est montrée la passion détruite de Bérénice pour Titus, ballottés tous deux entre ivresse amoureuse, passion folle et sens du devoir, obéissance à la loi de l’Empire. Pour Titus le dilemme affiché entre le pouvoir que son règne naissant lui confère et son ardente inclination pour Bérénice. Ce qui meut Bérénice face à Titus et contrairement à lui: une radicale liberté dans sa passion amoureuse, reine inconsolée elle s’abandonne à une intransigeante dérive folle pour celui qui exalte son âme et son corps et cela en en prenant tous les risques.
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Vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=mTlj0hGgFF4
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L’adaptation et la mise en scène de cette pièce sont orientées vers des moments allusifs à des situations contemporaines en écho avec l’actualité des conflits au Proche-Orient dans lesquels des “frères ennemis” deviennent adversaires pour la conquête de leur « terre promise » et de leur état et gouvernement représentant leur peuple. Bérénice Reine de Palestine et Titus Empereur de Rome devenant le symbole de cette paix impossible et de cette idylle irréalisable. Seule l’issue de la séparation semble être envisagée.
Comment s’élabore le mécanisme de la passion frustrée ? Comment des êtres si proches par le feu de cette même passion cèdent-ils au démon de la gloire et en viennent à se déchirer? Qui pourrait les réconcilier? Y-a-t-il une issue à cette meurtrissure. Sort-on indemne de cette blessure. N’est-ce pas folie que de ne point pouvoir réaliser son ardent dessein amoureux. N’est-ce pas folie que de vouloir détruire coûte que coûte, tout ce qui anime les âmes éprises de paix?
Ce projet tente « de mettre à plat » les données du problème de la confrontation et de la déchirure d’une passion trop longtemps déçue. En introduisant en miroir les éléments du conflit proche-oriental, nous entrons de plain pied dans cette période où la Judée était romaine et juive. Où Jérusalem et Césarée annonçaient le destin tragique qui viendrait remettre cette région et ses âmes détruites, dans les tourments annonciateurs des drames modernes. C’est pourquoi les deux langues de ce conflit (arabe et hébreu) seront mises en exergue et en articulation avec les alexandrins raciniens.
La création « Bérénice Reine de Palestine » par la Compagnie du visage, si elle est destinée à tous les publics, aura également vocation à être jouée devant des spectateurs “scolaires”: collégiens, lycéens, étudiants universitaires, pour les initier à la magnifique langue racinienne, et les sensibiliser aux questions de l’actualité la plus urgente. La pièce est émaillée de chants dans les deux idiomes: Hébreu et arabe, de musiques et de danses et chorégraphies, à la fois modernes et orientales.
Elle plonge le spectateur dans l’univers de ces terres sémitiques qui à plusieurs reprises dans l’histoire ont vécu dans les temps de « l’intranquillité ». L’écho biblique du « Cantique des cantiques » vient ponctuer les séquences fortes de cette pièce aux actions rares mais au rythme vigoureusement sensible. Chants , danses, situations allusives au Proche-Orient.
Nous avons essayé de rendre, à travers la prestation talentueuse, envoûtante, toute en intelligence, grâce et élégance de Romane Minguet, la “substantifique moelle” de cette déchirure.
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