Penseur majeur du début du XIXᵉ siècle, Maine de Biran, né à Bergerac, a esquissé — bien avant Freud — les contours de l’inconscient. Son œuvre abondante, dont seule une partie fut publiée de son vivant, fut oubliée au XIXᵉ siècle mais reconnue au XXᵉ comme celle d’un précurseur, avec plusieurs rééditions.
Elle se prolonge dans une riche correspondance et dans un Journal intime, ce « baromètre de l’âme » dont Biran est considéré comme l’un des inventeurs, et qui nous en apprend beaucoup sur l’homme.
Entré en politique à 29 ans, il exerça jusqu’à la fin de sa vie des fonctions locales et nationales. Ses contemporains — notamment à Bergerac — le connurent davantage comme homme politique que comme philosophe.
L’année 2024 marquait le deux-centième anniversaire de sa disparition ; 2025 célèbre, quant à elle, l’achèvement du pont de Bergerac, pour lequel il s’était battu avec passion, allant jusqu’à affirmer qu’il attachait « presque [son] existence à cette construction si importante pour nous ».
Michel Combet
Maître de conférences honoraire en histoire moderne
(Université de Bordeaux – INSPÉ d’Aquitaine)
Source : Open Agenda
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