Cellule Formée à l'épreuve de la rue et des battles, Nach trouve dans la violence exutoire et l'expressivité du krump, un moyen d'exprimer son appétit de vivre carnassier, cette ardeur de guerrière qui la porte à danser jusqu'à l'ivresse. Sa curiosité la mène à puiser des références hors de la danse : dans la photographie, la littérature et le cinéma expérimental. Cellule est l'autoportrait dansé d'une femme avec son désir de féminité et d'authenticité. La jeune chorégraphe y explore les énergies féroces du désir, de l'excès, de la souffrance, de la peur, de la jouissance. Puisant ses ressources dans le hip-hop, les danses traditionnelles d'Afrique et d'Asie et dans le duende, force mystérieuse qui transcende les danseurs de flamenco, Nach élabore son propre langage. Elle alterne la démesure, tensions spectaculaires où se dévoile sa puissante musculature, et une subtile sensualité, une fragilité où perce la séduction. Cette courte pièce viscérale et lumineuse affirme, à l'état brut, une personnalité de danseuse sans concession.
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